Des Ailes Qui Libres Dansent

 

13 mars 2020. Confinement, isolement, limitations, déséquilibre, oppressions, manque, restrictions, masques, solitude, détresse, vide, dépression… les zèles coupés. Les ailes coupées. Il est juste évident de se poser la question : Est-ce que des ailes, ça repousse ?

Long moment de vertige, en perte d’équilibre sur le fil, c’est dans le vide que nous nous sommes métamorphosés en bord de ciel. Car qui n’a pas d’imagination n’a pas d’aile. Comme il est difficile sans voler, d’exister.

Alors plume par plume, nous nous sommes nichés dans notre cocon, au fond de notre cœur pour réapprendre battement par battement à nous envoler. Nous avons joué les équilibristes pour funambuler vers nos rêves. Car rien n’est trop beau ou trop haut pour l’oiseau qu’apprendre à voler de ses propres ailes. Les déployer, sentir, s’emplir d’air pour planer, être léger et libre d’aller. Nous sommes tous d’étranges oiseaux sous le gris du ciel, espérant l’éclaircie et toucher le soleil…mais sous cette pluie, il nous a fallu chercher patiemment l’arc-en-ciel.

Alors pour faire le portrait de notre beau projet, nous avons peint d’abord une cage avec une porte ouverte, ensuite quelque chose de joli, quelque chose de simple, quelque chose de beau, quelque chose d’utile pour l’oiseau. Nous avons placé cette cage près d’un arbre solide, dans le cœur libre d’une forêt, à l’horizon du ciel, sur le parquet d’une scène pour attendre sans rien dire, sans bouger que l’oiseau arrive, que son cœur batte des zèles. Des ailes qui libres, dansent dans ce déséquilibre.

Et quand l’oiseau les a réouvertes, effacer un à un tous les barreaux.

Car si (comme Icare) l’âme a des espoirs comme l’oiseau à des ailes, c’est ce qui la maintient hors du désespoir.

Nous leur souhaitons le meilleur : les rires, les insouciances, les joies, la légèreté, toute la beauté de la vie. Vous leur donnez des racines et nous leur fabriquons des ailes.

Merci à tous

Leeloo 

Des ailes, qui libres, dansent